La longue carrière de Françoise Sullivan se structure au fil de plusieurs phases de travail, qui offrent des repères essentiels à la traversée de l’œuvre: les jeunes années marquées par la peinture, la danse, la rencontre avec les Automatistes et la signature de Refus global à la fin des années 1940; le développement de l’œuvre chorégraphique et la réalisation de plusieurs projets en danse; la pratique de la sculpture à partir de 1960; le recours à la photographie et au film pendant la décennie suivante; la peinture d’inspiration mythologique, se poursuivant, au cours des années 1990, dans l’abstraction picturale, caractérisée par l’expressionnisme vibrant de la couleur.
Cette exposition s’intéresse aux œuvres réalisées par Françoise Sullivan pendant les années 1970, tandis qu’elle découvre de nouveaux courants artistiques comme l’art conceptuel et l’arte povera. Son travail s’ancre alors dans la photographie, le film, le texte et les actions performatives. Une «ligne imaginaire» est tracée, sur un horizon qui fusionne à chaque moment l’art, la famille, le temps et la mémoire.