Cette brève action performative a été retrouvée sur une bobine de film 8 mm dans les archives de l’artiste. Celle-ci n’a jamais été montrée et Françoise Sullivan ne peut dire avec précision à quel endroit elle a été filmée, sinon que c’est en Italie. L’œuvre a pour titre le slogan largement répandu en Italie des manifestantes féministes des années 1970, Io sono mia. Sullivan l’avait repéré et filmé à plusieurs reprises sous la forme de graffitis dispersés dans la ville de Rome. Ici, elle le trace sur le sable, il est effacé par les vagues, elle le réécrit, en français, en anglais ou en italien, mais il s’efface et se dissout chaque fois. Le processus est semblable à celui des performances de portes et fenêtres bloquées et débloquées, exécutées pendant cette même période: à partir des traces, l’action doit être sans cesse recommencée.