C’est dans un terrain de stationnement du Vieux-Montréal que Françoise Sullivan réalise Accumulation V, au cours de laquelle elle chorégraphie le déplacement circulaire de cinq automobiles, leurs radios syntonisées sur différentes stations. Au bout de trois rotations, les véhicules s’arrêtent un instant, des danseur·euse·s en sortent pour entreprendre à leur tour une déambulation circulaire. Au bout d’un moment, une seule voiture demeure dans la chorégraphie. Pendant une heure et demie, elle effectue des cercles autour des danseur·euse·s. De leur côté, ces dernier·ère·s accumulent les gestes entre le centre et la périphérie, transportant des boîtes sur la tête, évoluant à proximité de valises, de sacs et d’objets au sol, se dirigeant vers un mur à la porte bloquée, tournant sur elles et eux-mêmes. L’artiste compose l’œuvre par le jeu du mouvement et de la circularité. À l’aide du cercle, une figure prépondérante dans l’œuvre, Sullivan ouvre le lien entre monde intérieur et monde extérieur.