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Droit debout, 1973

Reconstitution par la Galerie de l’UQAM en 2017 dans le cadre de l’exposition Françoise Sullivan. Trajectoires resplendissantes
Photo: Galerie de l’UQAM

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Reconstitution par la Galerie de l’UQAM en 2017 dans le cadre de l’exposition Françoise Sullivan. Trajectoires resplendissantes
Photo: Galerie de l’UQAM

Droit-debout---Groupe-de-la-Place-Royale_-répétition--_1973_Photo-Alex-Newmann

Répétition de Droit debout avec les danseur·euse·s du Groupe de la Place Royale, 1973
Photo: Alex Neumann
Archives personnelles de Françoise Sullivan

Droit-debout---Groupe-de-la-Place-Royale_MAC-Périphéries_1974_Photo

Droit debout, avec les danseur·euse·s du Groupe de la Place Royale. Chorégraphie présentée au Musée d’art contemporain de Montréal, dans le cadre de l’exposition Périphéries, 1974
Photo: Anna M. Dupuis
Archives personnelles de Françoise Sullivan

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Extrait de la reconstitution par la Galerie de l’UQAM en 2017 dans le cadre de l’exposition Françoise Sullivan. Trajectoires resplendissantes

 

droit debout en cette pensée en ce rêve
une ligne imaginaire
s’élève du gras du pied
au sommet de la tête

par delà la conscience banale
et le retour à zéro
reprendre son corps
dans son espace
dans son poids
dans sa chaleur

en cette pensée en ce rêve
en cette ligne imaginaire
le silence et le vide se comblent

au retour
par delà la conscience banale
saisir son corps
en sa totalité
en ses possibilités
en sa plénitude

Droit debout, 1973

Chorégraphie, enregistrement audio et texte
Reconstitution par la Galerie de l’UQAM en 2017 dans le cadre de l’exposition Françoise Sullivan. Trajectoires resplendissantes
Interprétée par Christiane Pasquier (texte) et les danseur·euse·s Michèle Febvre, Paul-André Fortier, Dana Michel, Myriam Arseneault, Denis Lavoie, Andréa Corbeil et Nicolas Patry
Fragments conservés et documentation. Archives personnelles de Françoise Sullivan

L’œuvre Droit debout est représentative des expériences conceptuelles de l’artiste dans la première moitié des années 1970. Elle pose l’immobilité comme un moyen radical de concentrer l’énergie du corps dans la pensée. En cela, l’œuvre reflète bien l’influence de John Cage sur Françoise Sullivan, sensible à l’exploration d’une forme chorégraphique épurée, voire minimaliste. Placé·e·s de manière aléatoire, les danseur·euse·s sont immobiles, sans aucune interaction entre elles et eux, dans une posture qui expose leur présence réflexive. À l’écoute d’un texte-poème déclamé comme une sorte de ligne imaginaire qui énonce les parties du corps de la tête jusqu’aux pieds, ils éprouvent les forces du vide, de la solitude et du silence. L’œuvre a été présentée quatre fois entre 1973 et 1975 et réactivée en 2017 à la Galerie de l’UQAM, pendant qu’à Montréal et dans 600 villes du monde, des milliers de femmes défilaient dans les rues, debout et solidaires, pour dénoncer la misogynie d’un président américain indigne. Droit debout, seule position possible devant le monde actuel, a été performée devant des spectateur·trice·s pratiquement hypnotisés par le caractère incantatoire du texte et la fixité statuaire, mais combien impressionnante des corps à l’arrêt.