Lorsqu’elle revient en Italie, au cours de l’été 1975, Françoise Sullivan est accompagnée de ses quatre fils. La famille s’installe dans un domaine agricole et touristique près de Greve in Chianti, La Camporena. Son frère Oswald Sullivan leur rend visite et participe aux activités tant familiales qu’artistiques. L’artiste conçoit et réalise une marche destinée à être filmée, ce que révèlent des pellicules 8 mm retrouvées dans ses archives en 2021. Ses garçons, vêtus de noir, qui s’exécutaient à ses côtés, et son frère, qui tenait la caméra, répondent vraisemblablement à une déambulation planifiée, laquelle sera répétée à quelques occasions sur deux journées consécutives. Fidèle à ses performances antérieures, Françoise Sullivan imagine cette marche de manière simple, mais structurée, consciente à la fois des gestes chorégraphiés et des mouvements de la caméra qui les capte.